"Lolita,
lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme.
Lo-lii-ta: le bout de la langue fait trois petits pas le long du
palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo-lii-ta."
Édition:
Folio
Genre:
Roman et récit
Année
de sortie: 1ère édition: 1959. Ici cette édition Folio 2005
512
pages
Vladimir
Nabokov (1899-1977) est un romancier, poète et critique littéraire
américain d'origine russe. Son père, homme politique libéral est
élu ministre après la chute du tsar. La révolution russe poussa la
famille Nabokov a s'exiler à Berlin où Vladimir publia ses premiers
textes dans un journal.
Après
ses études de lettres et de langues slaves (à Cambridge) et
l'assassinat de son père, il commencera son premier roman Machenka
qui lui vaudra une petite renommée.
Il
partira ensuite aux États-Unis où il publiera plusieurs romans,
mais le véritable succès viendra en 1955 avec son œuvre Lolita.
Livre
scandale, il est refusé par les maisons d'éditions américaines. Il
sera finalement publié à Paris.
La
critique l'élèvera au rang de chef d’œuvre littéraire de part
sa description d'une Amérique scandaleuse et de part son texte en
prose.
Vladimir
a souffert de ce succès, en effet le livre étant rédigé à la
première personne, soit par la voix de Humbert Humbert, l'auteur fut
longtemps assimilé à son personnage.
Cependant
le succès est tel que des adaptations cinématographiques seront
réalisées par Stanley Kubrick en 1962 puis par Adrian Lyne en 1997.
Adaptations que je vous recommande fortement si vous êtes un tant
soit peu cinéphile.
L'histoire:
Humbert
Humbert écrit ses "mémoires" avant d'être victime d'un
infarctus en novembre 1952 alors qu'il est en prison, y attendant son
procès.
Il nous parle de ses déviances sexuelles outrageuses puisqu'il y est question d'attirance pour les "nymphettes" mais plus particulièrement de son désir charnel pour Dolorès Haze alias Lolita une enfant de douze ans. Une enfant pas si innocente que cela puisque consciente du trouble et du désir de H.H.. Elle jouera de cela en le provoquant de manière diabolique. Un jeu du chat et de la souris nous emportera dans les méandres du cœur d'un homme amoureux (oui, car il est bien amoureux épris) et d'une Lolita changeante, provocante et maligne.
Il nous parle de ses déviances sexuelles outrageuses puisqu'il y est question d'attirance pour les "nymphettes" mais plus particulièrement de son désir charnel pour Dolorès Haze alias Lolita une enfant de douze ans. Une enfant pas si innocente que cela puisque consciente du trouble et du désir de H.H.. Elle jouera de cela en le provoquant de manière diabolique. Un jeu du chat et de la souris nous emportera dans les méandres du cœur d'un homme amoureux (oui, car il est bien amoureux épris) et d'une Lolita changeante, provocante et maligne.
Mon
Avis
Ce
roman m'a été offert par une de mes meilleures amies pour mon
anniversaire.
En
lisant la quatrième de couverture, j'ai été frappé par la poésie
qui s'en dégage dès les premières lignes qui sont aussi celles du
roman. On
a toutes rêvé d'un homme nous dépeignant avec autant de sensualité
«feu de reins». Puis le soufflet retombe quand on comprend que
Lolita n'est qu'une enfant.
Pédophilie ?
Pas tout à fait car Nabokov se révèle un réel artiste :
jamais, ô grand jamais, Lolita se retrouve en position d'enfant face
à un prédateur sexuel. Pourquoi ? Mais parce qu'elle nous
apparaît au fur et à mesure du récit comme LE prédateur.
C'est
notre morale qui vient contre-balancer tout cela.
J'ai aimé, réellement, Humbert ce malade mental mais je ne pouvais m’empêcher tout à la fois de ressentir un sentiment de dégoût à son égard.
J'ai aimé, réellement, Humbert ce malade mental mais je ne pouvais m’empêcher tout à la fois de ressentir un sentiment de dégoût à son égard.
J'ai
aimé être plongé dans sa tête, m'y délectant de la sensualité
de sa verve, de sa psychologie déroutante, de ses jeux de mots qu'il
manie avec différentes langues et de ses références culturelles :
Edgar Allan Poe – Annabel
Lee,
Geroges Bizet – Carmen,
Freud, Agatha Christie, La Belle et la Bête etc.
Je
m'attarde beaucoup sur Humbert car en contre parti,
Lolita,
n'a éveillé en moi aucun sentiment bienveillant à son égard.
Tout au plus, j'ai juste envie de secouer H.H. pour qu'il abandonne
cette obsession. Elle m'agace, m'agace et m'agace. Je la trouve tout
aussi malsaine que lui. C'est le genre de fille que l'on retrouve
facilement dans les thriller : manipulatrice, fausse prude et
malsaine.
Ce
qui m'a quelque peu agacé, c'est la longueur de certains passages. A
partir de la seconde partie du livre, j'ai ressenti comme une urgence
de le finir. Être dans la tête d'Humbert, si longtemps, en devient
presque malsain. On n'accepte pas ses goûts sexuels qui sont une
vraie abomination mais on apprécie tout de même l'homme cultivé et
sincère. Quelques
passages se traînent en longueur et les états d'âme du personnage
sont de plus en plus lassant.
De
plus, la fin dégage, à mon goût, une sensation de roman
fini à la va vite.
L'auteur se serait-il lassé ?
En
résume, j'ai adoré ce livre pour sa poésie, l 'élégance du
texte qui est réel hommage aux belles lettres. Les phrases,
tournures, la satire, les métaphores sont un réel enchantement.
Malgré un récit parfois trop lent, j'ai pris plaisir à me plonger
dans la tête d'Humbert qui est un immense puits de psychologie. Et à
mon sens ce livre n'a jamais autant d'actualité qu'aujourd'hui :
les cas de « Lolita » sont présents partout…
Un
Grand Roman
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