mardi 3 mai 2016

L'âge des Miracles – Karen Thompson Walker

« Dans la vie, on n'a qu'une seule obligation : mourir, répondit Mme Pinsky, citant l'une de ses maximes préférées. Tout le reste relève du choix. »


Auteur : Karen Thompson Walker
Éditions : Les Presses de la cité
Date : 2012
Genre : Science-fiction d'anticipation
336 pages

Née en 1980 à San Diego en Californie, Karen Thompson Walker a étudié l'anglais et l'écriture créative à l'UCLA. Elle a été journaliste puis déménage à New York où elle écrit L'âge des Miracles. Elle a reçu le prix fiction Bomb Magazine.

Une journée d'octobre l'humanité découvre avec effroi que la rotation de la Terre ralentie. Les jours durent 26, 28 puis 30 heures. Alors que certains fatalistes ne pensent qu'à la fin inéluctable, d'autres s'accrochent coûte que coûte à leur routine comme pour nier l'évidence. La gravité se modifie provoquant malaises, désorientation des oiseaux, dérèglements des marées et échouages des baleines. A travers Julia, une adolescente, nous allons vivre tout cela.


Mon Avis

Je suis une grande férue de tout ce qui est anticipation et écologie. En lisant le résumé, je me suis dit que ce livre était fait pour moi. Et ce fut réellement le cas. J'ai été soufflé…
Ce livre soulève toutes les interrogation sur le: et si cela arrivé, comment réagirions-nous ? Comment se retrouverait transformé notre monde ? Pourrions-nous nous adapter ? Et surtout qu'adviendrait-il de notre espèce ? Finirions-nous comme les dinosaures ?

J'ai trouvé ce roman très réaliste et crédible puisque ce thème est une des préoccupations majeures des scientifiques.

Ce que j'ai vraiment trouvé génial, c'était de vivre tout cela à travers les yeux d'une jeune adolescente de douze ans. Une jeune fille en pleins changements physiques et psychologiques. Le parallèle avec les changements que subit la Terre est à mes yeux très intéressant car tout doit être décuplé pour elle. C'est une période compliquée à la base et là, ce doit être encore plus effrayant. Écrit à la première personne, c'était comme lire le journal intime de Julia.

Karen Thompson Walker a une plume déliée et délicate, toute en prose et poésie. A travers ses mots, elle a su m'insuffler ce côté lattant et cette situation de ralenti qui envahit le monde. La lenteur a pénétré mon cœur, m'a angoissé dans cette torpeur contagieuse qui augmente la tension page après page. J'ai été subjugué… L'ennui est inexistant.
De plus ce roman est un One Shot. Et parfois ça fait du bien !!

En résumé, j'ai vraiment aimé ma lecture. Ce roman d'anticipation m'a pris au dépourvu et a su me tenir en haleine jusqu'à la fin.


Une histoire d'anticipation et torpeur réussie !! 

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